Quand :
Le mercredi 22 mai 2013
de 00:00
à 00:00
Où : 104 avenue Jean Lolive Pantin 93500, Ciné 104
Participation aux frais: 5 €
Invités: Jérémie Reichenbach, Camille Mauduech, Joseph Langley, Rosi Andrade
Présentation
Ce mini festival, dont les principes
fondateurs sont « indépendance et qualité », a pour objet de penser la
diversité culturelle. Des artistes accompagnent depuis quelques années Le Voyage Transculturel.
Ils sont réalisateurs cinéastes, plasticiens danseuses, musiciens … Ils
sont attentifs à la pensée qui s’y développe et qu’ils reconnaissent
comme partie intégrante de leurs propres visions du monde. Leurs
approches multiformes et sensibles sont d’une extraordinaire lucidité
aujourd’hui comme hier, ici ou ailleurs avec au rendez-vous des oeuvres
d’art d’une exceptionnelle beauté.
Cette cinquième édition est dédiée à la commémoration de l’abolition de la traite négrière.
Ce soir tout semble calme et tranquille dans cette petite ville africaine du Niger. Au marché de nuit, des hommes attendent devant des petites échoppes, une femme fait des beignets à la lueur des flammes d’un braséro. Pourtant, un coup d’Etat militaire vient d’avoir lieu… Mais quelle est l’incidence de ces événements qui ont eu lieu dans la capitale sur le reste du pays ? Construit comme une déambulation, ce film joue plus sur une perception physiologique que didactique. Réalisateur de documentaire, J. Reichenbach tourne depuis une dizaine d’années particulièrement en Afrique.
Réalisateur de documentaire, J. Reichenbach tourne depuis une dizaine d’années particulièrement en Afrique.
La Martinique, ancienne colonie devenue département français d’outremer en 1946, s’enlise dans un « indéfectible attachement à la France » alors que le grand souffle des luttes d’indépendances s’étend à travers le monde. La guerre d’Algérie portée sur le territoire français contraint de se positionner de s’engager. Une affiche aux couleurs chatoyantes apparaît au petit matin du 23 décembre 1962 sur tous les murs des bâtiments publics, écoles, commissariats, mairies, églises en tout point de la Martinique. Cet affichage massif, clandestin et nocturne porte en lettres capitales un slogan incantatoire « LA MARTINIQUE AUX MARTINIQUAIS ». Le signataire, l’OJAM, Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique, affiche ainsi sa volonté nationaliste. Cette organisation de jeunes gens serait pilotée par des étudiants et des personnalités intellectuelles de la diaspora antillaise à Paris, séparatistes et intouchables, préparant la lutte de libération nationale avec le soutien logistique du FLN, fraîchement victorieux en Algérie. Dix-huit jeunes « ojamistes » martiniquais dont cinq membres du Parti Communiste Martiniquais sont inculpés en février 1963 pour complot et atteinte à l’intégrité du territoire national, en d’autres termes de volonté séparatiste. On a ainsi tué dans l’oeuf un mouvement qui portait le spectre des évènements algériens, on a mis un terme à une « fellaghalisation » des Antilles. « J’ai construit la cartographie de la narration sur trois territoires qui interfèrent les uns sur les autres dans l’histoire de l’OJAM. L’OJAM n’est pas un événement isolé centré sur la Martinique. C’est une conjonction entre des étudiants antillais à Paris dans les années 60, impliqués dans le conflit algérien, des groupes révolutionnaires en Martinique issus de la rébellion contre les CRS de décembre 1959 qui fait 3 morts, et des figures médiatiques impliquées dans le conflit algérien en Algérie tels que Frantz Fanon avant son décès en fin 1961, ambassadeur du FLN au Ghana, et Marcel Manville, avocat martiniquais du barreau de Paris, membre du collectif d’avocats du FLN, en particulier avocat de Ben Bella. Il y a donc une interface forte entre Paris, la Martinique et l’Algérie qui fait tout l’intérêt de cette histoire »
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