Voyage Transculturel

Mini festival AHUEFA – 21 mai 2013

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Quand : Le mercredi 22 mai 2013
de 00:00 à 00:00

Où : 104 avenue Jean Lolive Pantin 93500, Ciné 104

Participation aux frais: 5 €

Invités: Jérémie Reichenbach, Camille Mauduech, Joseph Langley, Rosi Andrade


Présentation Ce mini festival, dont les principes fondateurs sont « indépendance et qualité », a pour objet de penser la diversité culturelle. Des artistes accompagnent depuis quelques années Le Voyage Transculturel. Ils sont réalisateurs cinéastes, plasticiens danseuses, musiciens … Ils sont attentifs à la pensée qui s’y développe et qu’ils reconnaissent comme partie intégrante de leurs propres visions du monde. Leurs approches multiformes et sensibles sont d’une extraordinaire lucidité aujourd’hui comme hier, ici ou ailleurs avec au rendez-vous des oeuvres d’art d’une exceptionnelle beauté.
Cette cinquième édition est dédiée à la commémoration de l’abolition de la traite négrière.

Déroulement

  • De 18 h 45 à 19h45 : Concert avec Joseph Langley, Performance avec Rosi Andrade
  • A partir de 19 H 45 : Projections :
    • JOURS DE POUSSIERE
    • « LA MARTINIQUE AUX MARTINIQUAIS » L’affaire de l’OJAM
  • 22 h 45 Collation

18h45 : Concert de Joseph Langley : Gospel en histoire.

Un Voyage du Gospel au Groove en passant par le Jazz via le Funk. Joseph Langley parvient dès les premières notes à nous faire voyager sur les terres de sa Caroline du Nord natale, pouvant passer avec une facilité bouleversante d’une voix chaude et sensuelle aux envolées les plus lyriques.
« Joe » nous transporte et fascine par la diversité des univers et des styles musicaux, une certaine ouverture d’esprit et un appétit certain pour l’exploration musicale.
Performance de Rosi Andrade « Au Brésil, les esclaves africains ont introduit avec beaucoup de succès leurs Orixas dans les religions comme le Candomblé. Chaque Orixa est doté d’une personnalité, d’une habileté et de rituels qui lui sont propres. « Omolu » est l’Orixa de la mort et de la santé. C’est lui qui fait la transition de l’être de son état charnel à son état spirituel, et Nanã sa mère, est l’Orixá féminin le plus vieux du panthéon, elle conduit toujours les êtres humains avec beaucoup de sagesse, de justice et de détermination, sa loi est implacable. Rien n’arrive sans qu’elle n’en ait connaissance, depuis la création de l’univers jusqu’au déroulement continu de l’activité existentielle de tous les êtres et les éléments qui composent la vie de notre planète. »
Rosi Andrade


19h45 : Première projection : « JOURS DE POUSSIERE » (18 minutes, 2011) Film réalisé par Jérémie Reichenbach


Seconde projection : « LA MARTINIQUE AUX MARTINIQUAIS » L’affaire de l’OJAM, (2h08, 2010) réalisé par Camille Mauduech

    Film projeté N°1

    JOURS DE POUSSIERE

    de J. Reichenbach (2011) 00h18min


    Ce soir tout semble calme et tranquille dans cette petite ville africaine du Niger. Au marché de nuit, des hommes attendent devant des petites échoppes, une femme fait des beignets à la lueur des flammes d’un braséro. Pourtant, un coup d’Etat militaire vient d’avoir lieu… Mais quelle est l’incidence de ces événements qui ont eu lieu dans la capitale sur le reste du pays ? Construit comme une déambulation, ce film joue plus sur une perception physiologique que didactique. Réalisateur de documentaire, J. Reichenbach tourne depuis une dizaine d’années particulièrement en Afrique.

    A propos de J. Reichenbach

    Réalisateur de documentaire, J. Reichenbach tourne depuis une dizaine d’années particulièrement en Afrique.

    Film projeté N°2

    « LA MARTINIQUE AUX MARTINIQUAIS » L’affaire de l’OJAM

    de Camille Mauduech (2010) 02h08min


    La Martinique, ancienne colonie devenue département français d’outremer en 1946, s’enlise dans un « indéfectible attachement à la France » alors que le grand souffle des luttes d’indépendances s’étend à travers le monde. La guerre d’Algérie portée sur le territoire français contraint de se positionner de s’engager. Une affiche aux couleurs chatoyantes apparaît au petit matin du 23 décembre 1962 sur tous les murs des bâtiments publics, écoles, commissariats, mairies, églises en tout point de la Martinique. Cet affichage massif, clandestin et nocturne porte en lettres capitales un slogan incantatoire « LA MARTINIQUE AUX MARTINIQUAIS ». Le signataire, l’OJAM, Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique, affiche ainsi sa volonté nationaliste. Cette organisation de jeunes gens serait pilotée par des étudiants et des personnalités intellectuelles de la diaspora antillaise à Paris, séparatistes et intouchables, préparant la lutte de libération nationale avec le soutien logistique du FLN, fraîchement victorieux en Algérie. Dix-huit jeunes « ojamistes » martiniquais dont cinq membres du Parti Communiste Martiniquais sont inculpés en février 1963 pour complot et atteinte à l’intégrité du territoire national, en d’autres termes de volonté séparatiste. On a ainsi tué dans l’oeuf un mouvement qui portait le spectre des évènements algériens, on a mis un terme à une « fellaghalisation » des Antilles. « J’ai construit la cartographie de la narration sur trois territoires qui interfèrent les uns sur les autres dans l’histoire de l’OJAM. L’OJAM n’est pas un événement isolé centré sur la Martinique. C’est une conjonction entre des étudiants antillais à Paris dans les années 60, impliqués dans le conflit algérien, des groupes révolutionnaires en Martinique issus de la rébellion contre les CRS de décembre 1959 qui fait 3 morts, et des figures médiatiques impliquées dans le conflit algérien en Algérie tels que Frantz Fanon avant son décès en fin 1961, ambassadeur du FLN au Ghana, et Marcel Manville, avocat martiniquais du barreau de Paris, membre du collectif d’avocats du FLN, en particulier avocat de Ben Bella. Il y a donc une interface forte entre Paris, la Martinique et l’Algérie qui fait tout l’intérêt de cette histoire »

    A propos de Camille Mauduech

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